Origine humaine ou naturelle du réchauffement global : une réponse par l’identification du système climatique terrestre
Conférence de M. Philippe de Larminat le 10 novembre 2016 à 14h30 à l'amphi Jean-Paul Dom du batiment A31 (IMS).
- 03/11/2016
Le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) attribue à l’activité humaine la plus grande partie du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle, ceci sur la base de ses modèles numériques et de l’observation du climat au cours des siècles passés. Dans ce contexte, la théorie de l’identification semblerait devoir s’imposer. Pourtant, elle n’a jamais fait l’objet d’un intérêt quelconque de la part des climatologues. On présente dans cet exposé la première tentative sérieuse d’identification du système climatique. Les données étant ce qu’elles sont, les modèles identifiés restent très incertains. Néanmoins, malgré la dispersion des paramètres identifiés et des simulations induites, on peut en tirer des conclusions robustes, et qui contredisent celles du GIEC : dans le réchauffement récent, les contributions naturelles (activité solaire et variabilité interne) apparaissent en effet prédominantes, alors que la contribution humaine est beaucoup moins assurée.
Philppe de Larminat
Philippe de Larminat a été en France un des pionniers de l’Identification, avec sa thèse initiée en 1964 sur l’identification par filtrage non linéaire. Jusqu’à sa retraite en l’an 2000, il a été un des piliers du Laboratoire d’Automatique de Nantes (depuis IRCCyN). Il a participé aux grandes étapes du développement de l’Automatique en France, en particulier à travers l’animation d’un groupe de travail sur la commande adaptative, au sein du GR CNRSCentre national de la recherche scientifique dirigé par Yoan Landau. Jusqu’à ces dernières années, il a poursuivi une activité intense de consultant, qui l’a conduit à pratiquer la théorie des systèmes dans une multitude de domaines, en dernier lieu celui du climat terrestre.