Projet PERSEUS : les étudiants innovent pour le spatial

Jeudi 31 janvier et vendredi 1 février dernier, 25 étudiants de différentes écoles de Rennes, Paris et Toulouse se sont préparés au lancement de la fusée SERA 4. Cet essai intervient dans le cadre du projet Perseus du Centre national d'études spatiales et encadré par l'Institut de maintenance aéronautique (IMA).

  • 07/03/2019

Fusée SERA4, ©université de Bordeaux Fusée SERA4, ©université de Bordeaux

Le projet PERSEUS vise à accompagner les étudiants de l'enseignement supérieur dans le développement de solutions techniques innovantes pour le spatial. L'université de Bordeaux s'associe depuis 2005 à cette initiative du Centre national d'études spatiales (CNES). À l’IMA (Institut de Maintenance Aéronautique), des étudiants travaillent sur l'assemblage des éléments d'une fusée expérimentale, avec l'appui d'enseignants-chercheurs en physique, informatique, électronique, mathématiques et mécanique.

Fusée Sera 4 ©université de Bordeaux

De la théorie à la pratique

Ce sont 25 étudiants venus d’universités différentes qui s’associent pour travailler sur l’assemblage de la fusée SERA 4.  « L'objectif est que les étudiants de différentes filières travaillent sur des technologies innovantes en partenariat avec des industriels et qu'ils réalisent des démonstrateurs pour les expérimenter, explique David Tchou-kien chef de projet Perseus. La gamme des fusées SERA représente un des projets de Perseus, qui mobilise en réalité 250 étudiants ».

Un projet ambitieux

Principalement composée de fibre de carbone, la structure de 4 mètres de long et de 65 kilos a été réalisée par les étudiants à l’exception des moteurs. « Cette année les étudiants ont particulièrement travaillé sur la confection des tuyères qui équiperont un fagot de trois moteurs. » souligne Benoît Deltheil, enseignant à l’IMA. La fusée devrait atteindre 5 000 mètres d’altitude. Deux parachutes ont été placés dans la coiffe de la structure afin de pouvoir récupérer une partie de la fusée et les données GPS qu’elle contient.

« A long terme, nous souhaitons améliorer le système de propulsion » indique Kévin Mathis, chef de projet de SERA 4. « La fusée SERA 4 utilise actuellement des moteurs à poudre, l'enjeu sera donc de passer à une propulsion liquide (oxygène et méthane) qui permettra une meilleure maîtrise de consommation du carburant. L'amélioration de cette dernière permet également de penser la gestion directionnelle de la fusée dans les airs. »

La fusée fera l’objet d’un dernier test à Paris, avant la campagne de tir prévue du 8 au 18 avril à Kiruna en Suède.

l'équipe Sera 4, 2019 ©université de Bordeaux